AVC
Un accident vasculaire cérébral (AVC) a des conséquences variables selon sa gravité : certains AVC ne laissent aucune séquelle, d’autres provoquent des situations de handicap et de dépendance et dans les cas les plus graves, ils peuvent conduire au décès. La prise en charge précoce des AVC, qui s’est développée depuis quelques années, a transformé leur pronostic.
Certains AVC graves peuvent conduire à la fin de vie
Un AVC se produit lorsque l’arrivée du sang vers le cerveau est brutalement interrompue (AVC ischémique) ou moins fréquemment lorsqu’un vaisseau se rompt et provoque une hémorragie (AVC hémorragique). Les neurones, cellules constituant le cerveau, sont alors privés de l’oxygène nécessaire à leur bon fonctionnement et meurent. Le cerveau étant l’organe qui commande le reste du corps, la mort de certains neurones conduit à la perte de certaines fonctions du corps (paralysie d’un membre par exemple). Les conséquences de l’AVC varient en fonction de la zone du cerveau atteinte et de l’étendue de celle-ci. Lorsqu’une grande partie du cerveau est touchée, il est possible que le cerveau ne soit plus en mesure d’assurer des fonctions vitales.
La lutte pour une prise en charge la plus précoce possible de ces AVC dans des unités neurovasculaires dédiées a permis d’améliorer considérablement les chances de récupération. Néanmoins, selon l’étendue de l’AVC, le pronostic vital peut être engagé à court terme et/ou l’autonomie future du patient peut être fortement compromise. Le maintien des traitements actifs peut alors être questionné.
Quelles possibilités en cas d’AVC grave ?
La gravité de certains AVC et le risque de séquelles majeures peuvent en effet amener l’équipe soignante à discuter du bénéfice de mettre en place ou poursuivre certains traitements. Lorsque le pronostic apparaît particulièrement défavorable, l’équipe soignante peut envisager de limiter et d’arrêter des thérapeutiques. Elle recherchera alors à connaître la volonté du patient : qu’a-t-il dit lorsqu’il était conscient si une telle situation se produisait ? A-t-il rédigé des directives anticipées ? A-t-il désigné une personne de confiance ? Que pensent sa famille et ses proches ?
L’ensemble de l’équipe médicale se réunit ensuite lors d’une procédure collégiale pour déterminer quel est, compte tenu de la situation, le choix à faire pour la suite de la prise en charge du patient. Si elle considère que la poursuite des traitements constitue une obstination déraisonnable, elle peut décider d’arrêter les traitements. Afin de soulager la souffrance du patient dans ses derniers instants de vie, elle l’accompagnera avec des soins palliatifs, ou instaurera une sédation profonde et continue jusqu’au décès, si les conditions sont réunies.