Conseils pratiques pour aider une personne à communiquer
- Garder une bouche humide et fraîche, en proposant à la personne de boire régulièrement des liquides ou de l’eau gélifiée, et si boire n’est plus possible, en humidifiant la bouche avec un spray d’eau ou une compresse mouillée.
- Adapter la manière de communiquer : il faut laisser à la personne le temps de s’exprimer et savoir respecter les moments de silence, pour lui permettre de réunir ses pensées et de réfléchir à ce qu’elle va dire. Les problèmes éventuels de compréhension et d’attention doivent inviter à faire des phrases simples et courtes et à énoncer une idée à la fois. Reformuler les propos permet de s’assurer de leur compréhension. Si la personne malade ou en fin de vie utilise sa langue maternelle, il faut essayer de trouver une personne pour traduire ses propos.
- Favoriser un environnement calme
- Signaler à l’équipe soignante l’apparition éventuelle de nouveaux symptômes.
Les troubles de la communication :
-
Les symptômes physiques de la maladie (fatigue, essoufflement, troubles de la déglutition, bouche sèche, etc.) peuvent faire obstacle à l’expression.
-
Des troubles intellectuels (difficultés à comprendre, à penser, à trouver les mots, à se rappeler) peuvent générer incohérence des propos, confusion et même parfois hallucination ou délire.
-
Les troubles psychiques (dépression, angoisse) peuvent être à l’origine d’un refus de parler.
-
Certains médicaments peuvent provoquer des effets secondaires tels que somnolence, confusion, etc.
Communiquer avec une personne malade ou en fin de vie
Au quotidien, il existe plusieurs manières de communiquer différemment avec une personne malade ou en fin de vie :
- Être attentif aux gestes et attitudes : un hochement de tête, un battement de cils pour signifier un accord, un signe de la main pour dire au revoir, une caresse pour manifester ses sentiments, des mimiques et des grimaces pour exprimer une joie, une douleur, une insatisfaction, un sentiment de bien-être.
- Trouver de nouvelles manières de communiquer, en utilisant tous les modes de communication (dessin, écriture, gestes, etc.) ou des moyens alternatifs (ardoise, tablette, ordinateur).
- Décoder les mouvements du corps : chaque mouvement (bras croisés, corps rétracté ou détendu, clin d’œil, regard fixe, sourires, etc.) peut donner des informations sur le confort ou l’inconfort de la personne malade et renforcer les messages.
- Comprendre ce qu’expriment les silences : colère ? Besoin d’un temps de réflexion ? Incompréhension ? Impossibilité d’exprimer ses émotions ? Volonté de s’isoler ? Il existe deux grands types de silence : silence-réflexion ou silence-refus de communication, qui sont à analyser car ils appellent des attitudes spécifiques de la part de l’interlocuteur. Communiquer sera d’autant plus aisé que les besoins de silence et de solitude du malade auront été respectés.
- Être présent auprès du malade : lui tenir compagnie, partager des souvenirs ou des situations vécues : ces moments pourront devenir de précieux souvenirs.