L’anxiété et l’angoisse

Les personnes atteintes d’une maladie grave ou chronique, en situation de handicap ou en fin de vie, ressentent fréquemment de l’anxiété ou de l’angoisse, souvent accompagnées de manifestations physiques. Vous trouverez dans cette rubrique des conseils pratiques pour vous accompagner au quotidien en tant qu’aidant.

L’anxiété et l’angoisse chez les personnes en fin de vie

L’anxiété ou l’angoisse sont fréquentes en fin de vie, dans un contexte de vulnérabilité accrue, de peur et de tristesse. Les deux troubles peuvent avoir les mêmes causes (la douleur, les questions existentielles, etc.), mais elles auront une expression différente (crise d’angoisse aiguë ou anxiété persistante). L’accompagnement de la personne en fin de vie se fera néanmoins de manière similaire.

Il est fréquent que la personne malade n’ait pas conscience de son état anxieux ; même en cas de prise de conscience, l’expression des ressentis peut se trouver bloquée par le déni, la honte (d’être faible par exemple) ou la volonté de protéger ses proches. Cependant, l’anxiété ou l’angoisse pourront éventuellement se traduire dans le comportement (repli sur soi ou au contraire irritation et colère), ce qui est souvent difficile à vivre pour la personne malade ou en fin de vie et pour ses proches.

Détecter l’anxiété et l’angoisse

Lorsque l’on est un proche d’une personne en fin de vie, il n’est pas toujours facile de détecter l’anxiété et l’angoisse. Elles peuvent se manifester à travers :

  • Attitudes ou comportements : repli sur soi, agressivité, irritabilité, agitation, tension, hypervigilance, etc.
  • Troubles du sommeil, de la digestion, respiratoires, etc.
  • Répétition de certaines paroles comme  « je vais mourir », etc.

Conseils pratiques pour gérer l’anxiété et l’angoisse d’une personne en fin de vie :

  • Avant tout, discuter avec l’équipe médicale, afin d’évaluer si des traitements adaptés à la situation sont possibles.

  • Lui signifier qu’elle n’est pas seule, proposer une présence tout en respectant ses souhaits éventuels de solitude.

  • Inviter la personne à mettre des mots sur ce qu’elle ressent, en la questionnant et en l’écoutant : si les proches ne s’en sentent pas capables, ils peuvent proposer d’autres interlocuteurs (bénévole, psychologue, etc.). Parler de ses angoisses pourra être apaisant.

  • Rechercher avec elle ce qui peut l’apaiser : contact physique (tenir la main, faire un massage, etc.), même si parfois le contact peut être insupportable, écouter de la musique, méditer, etc.

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